Dr André Carpentier
Le Sherlock Holmes de la graisse
Directeur de l’axe Diabète, obésité et complications cardiovasculaires
Centre de recherche du CHUS (CRCHUS) – Université de Sherbrooke
Imagerie métabolique
Directeur de l’axe Diabète, obésité et complications cardiovasculaires
Centre de recherche du CHUS (CRCHUS) – Université de Sherbrooke
Imagerie métabolique
Dans son laboratoire du Centre de recherche du CHUS (CRCHUS), le Dr André Carpentier mène des recherches de pointe en imagerie du métabolisme des lipides.
Véritable Sherlock Holmes de la graisse, coupable de bien des complications en santé, le chercheur clinicien a développé au cours des vingt dernières années une série de méthodes d’imagerie moléculaire afin d’étudier comment les graisses se comportent et se répartissent dans le corps humain.
Le Dr André Carpentier a été le premier à observer la thermogénèse de la graisse brune chez l’humain, celle-là même qui permet à certains mammifères d’hiberner. Son équipe est aussi la seule à avoir mesuré la répartition métabolique des graisses alimentaires dans un corps humain.
Le chercheur souhaite que ses traceurs métaboliques servent au développement de médicaments émergents pour traiter les complications du syndrome métabolique, notamment celles associées au diabète de type 2.
« Je suis extrêmement intéressé à développer des partenariats avec l’industrie pour traiter dans des essais cliniques les conditions métaboliques qui conduisent à cette maladie », explique le titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur l’imagerie moléculaire du diabète.
Fort de plusieurs collaborations fructueuses avec divers partenaires industriels et académiques dans des recherches cliniques multicentriques en cardiométabolique et endocrinologie, l’équipe du Dr André Carpentier a aussi mené à bien une preuve de concept avec l’entreprise européenne Uniqure pour le développement du Glybera®, une thérapie génique permettant de corriger l’hyperchylomicronémie associée à la déficience en lipase lipoprotéique.
Imagerie et IA
Le CRCHUS s’est bâti au fil des années une infrastructure de recherche en imagerie à la hauteur du talent des experts qui y travaillent. Dans un futur proche, le Dr Carpentier et ses collègues vont intégrer l’intelligence artificielle à leurs méthodes d’imagerie. « C’est sur notre radar », confirme le chercheur. On a des milliers de données sur plus de 250 sujets qui attendent d’être analysées de fond en comble ». En confiant ses bases de données au groupe en intelligence artificielle de l’Université de Sherbrooke, le chercheur envisage de mettre à profit l’apprentissage profond pour raffiner ses méthodes d’imagerie, mais aussi pour identifier des corrélations entre les données qui auraient jusqu’ici échappé à son œil aiguisé.